La RSE dans le secteur de la logistique

Dans une économie mondialisée, le secteur du transport et de la logistique joue un rôle fondamental. La logistique concerne toutes les activités relatives au transport, stockage, entreposage, manutention et emballage de marchandises.  

Les difficultés d’approvisionnements en masques, matières premières et vaccins lors de la crise sanitaire liée au Covid 19 en 2020, constituent une des manifestations les plus visibles du rôle déterminant de ces activités dans les économies contemporaines.  

Dans le même temps, le transport constitue l’un des secteurs qui contribuent le plus à la dégradation de l’environnement et du climat. 

Les enjeux environnementaux du secteur du transport et de la logistique

 

En effet, d’après les statistiques nationales, malgré une baisse notable en 2020 du fait de la crise sanitaire, le transport reste le secteur le plus émetteur en gaz à effet de serre. Il est responsable de 28.7 % des émissions françaises. Parmi les différents modes de transport, le transport routier émet le plus, avec quasiment 95% des émissions nationales liées au transport.  

Par ailleurs, le transport routier est le 2ème secteur le plus consommateur d’énergie et équivaut à 34% de la consommation énergétique en France. Les tensions actuelles sur les approvisionnements d’hydrocarbures, du fait de la crise avec la Russie, vont probablement se traduire par un renchérissement des coûts associés aux prestations logistiques.  

On le voit donc, l’enjeu de la transformation écologique du secteur de la logistique et du transport est non seulement un enjeu environnemental, mais aussi un impératif économique face aux crises des hydrocarbures qui vont se multiplier dans le futur.  

Au-delà des enjeux en termes d’émissions de gaz à effet de serre et de consommation d’énergies fossiles, le transport est aussi responsable de la dégradation de la qualité de l’air et de ses impacts sur la santé des populations. Selon l’agence nationale Santé Publique, les émissions du secteur contribuent à hauteur de 30% à la mortalité prématurée par an en France du fait de la pollution atmosphérique.  

Le secteur engendre aussi des impacts sur le milieu aquatique. Ainsi, les infrastructures routières peuvent entrainer des modifications sur l’écoulement des eaux ou des nuisances associées au traitement des eaux de ruissellement. On observe aussi des effets sur la biodiversité, l’agriculture ou la qualité de vie. Sur la qualité de vie, c’est la problématique des nuisances sonores, principalement dues au transport routier.  

Au regard de tous ces faits, on note l’urgence pour ce secteur de se transformer afin d’être en adéquation avec les objectifs du développement durable.  

La loi d’orientation des mobilités, nouveau cadre pour les politiques de transport 

Dans ce contexte, la loi LOM (Loi d’Orientation des Mobilités) de 2019 donne le nouveau cap des politiques publiques pour le secteur du transport.  

En effet, à travers cette loi, les autorités publiques ont identifié les principales pistes d’évolution du secteur sur les prochaines décennies. L’enjeu principal porte sur la réduction massive des émissions de polluants et de gaz à effet de serre. L’objectif reste la neutralité carbone en 2050 et une baisse de 37,50% des émissions de CO2 d’ici 2030.  

L’une des mesures emblématiques c’est l’inscription dans la loi de la fin des ventes de véhicules à énergies fossiles carbonées d’ici 2040. L’un des objectifs est aussi la montée en puissance des transports ferroviaires dans les plans de transport des marchandises et des personnes. Ce paramètre doit être pris en compte par toutes les organisations. La mobilité domicile-travail pourra désormais faire l’objet d’un forfait mobilité durable payé par l’employeur et exonéré d’impôts et de cotisations sociales.  

Des subventions sont mises en place afin de favoriser l’acquisition de véhicules électriques ainsi que la réalisation d’investissements dans une logique d’éco-conception. 

Au-delà de ce nouveau cadre politique, le référentiel RSE en logistique proposé par le ministère de la transition écologique donne des clés aux acteurs du secteur pour adapter leurs activités en enjeux de la durabilité.  

Le référentiel RSE en logistique, un outil au service d’une logistique durable 

Composition du référentiel de responsabilité sociétale des entreprises (RSE) en logistique

Composition du référentiel de responsabilité sociétale des entreprises (RSE) en logistique

Publié en Juillet 2018, ce référentiel apparait comme un outil opérationnel pour aider les acteurs du transport et de la logistique à répondre aux défis environnementaux et sociaux. Il répond à une attente forte des professionnels à travers ses 2 objectifs principaux :  

  • Accompagner les entreprises de la filière logistique dans une démarche de responsabilité sociétale ;  
  • Faciliter les échanges entre donneurs d’ordre et prestataires de services logistiques lors des appels d’offre.  

Structuré en cinq fascicules ou parties, ce référentiel donne des solutions pour la mise en œuvre d’une démarche conforme aux enjeux du développement durable.

Concrètement, il propose dans son fascicule 2 une identification des enjeux prioritaires en matière de RSE pour les acteurs de la logistique. Ces enjeux portent notamment sur les thématiques suivantes :  

  • Santé et sécurité au travail 
  • Développement du capital humain 
  • Conditions de travail et qualité de vie au travail 
  • Dialogue social 
  • Rémunération 
  • Changement climatique 
  • Consommation d’énergie 
  • Pollution de l’air 
  • Gestion des déchets 
  • Démarche environnementale structurée 
  • Liens durables avec les clients, sous-traitants, fournisseurs

 

En plus de l’identification des enjeux, le référentiel propose surtout des actions concrètes à mettre en place ainsi que des indicateurs permettant le suivi des résultats obtenus. Ces indicateurs peuvent aussi constituer des outils de dialogue avec les donneurs d’ordre dans une logique d’amélioration continue.  

La mise en œuvre d’une démarche RSE dans une entreprise du secteur de la logistique passe par les phases suivantes :  

  • Faire un état des lieux  
  • Définir les objectifs prioritaires sur la base de l’état des lieux 
  • Etablir un plan d’actions 
  • Choisir des indicateurs 
  • Rendre compte des actions réalisées et mettre en place des mesures d’amélioration 

 

Sur la problématique environnementale, l’enjeu sera de travailler prioritairement sur les émissions de polluants, la réduction des émissions de gaz à effet de serre, la réduction de la consommation d’énergies fossiles, la gestion des déchets d’emballage…  Ces domaines d’action sont cohérents avec la loi d’orientation des mobilités (LOM) publiée en Décembre 2019.  

Au final, les défis du secteur du transport et de la logistique sont à l’image de son poids dans l’activité économique : importants !         Le référentiel « RSE en logistique » et les incitations issues de la loi d’orientations de mobilités constituent des outils parmi d’autres pour répondre à ces défis.  

Notre cabinet .Figures a été créé pour accompagner vers la transition socio-écologique. Notre équipe de conseillers accompagne tous les acteurs qui souhaitent s’investir dans des démarches durables. Vous avez des questions au sujet de la logistique durable ou êtes un acteur du secteur qui souhaite s’engager dans une démarche de durabilité, contactez-nous !  


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