Comprendre l’économie circulaire

Article rédigé par Sena John-Ahyee

Le développement durable a été défini dans le rapport « Notre avenir à tous » réalisé par une commission des nations unies en 1983 comme « un développement qui répond aux besoins du présent sans compromettre la capacité des générations futures à répondre aux leurs ».

L’un des enjeux majeurs du développement durable est celui de la protection de l’environnement.

L’économie circulaire comme solution à la problématique des déchets

 

Sur l’enjeu environnemental, l’objectif de réduction des déchets issus de la production économique apparait comme fondamental. En effet, selon les chercheurs Christophe Sempels et Jonas Hoffmann : « si l’activité économique est de manière macroéconomique relativement peu efficiente en matière d’utilisation de ressources et d’énergie, elle est par contre extrêmement productive en termes de génération de déchets ». Le site internet planetoscope.com propose à cet effet des statistiques illustratives. Ainsi, selon une estimation de la banque mondiale, la production mondiale de déchets représente 2,01 milliards de tonnes par an et pourrait augmenter de 70% pour atteindre 3.4 milliards en 2040 si rien n’est fait.

Dans son rapport de 2020, l’ADEME estime à 326 millions de tonnes la production de déchets en France dont 39 millions pour les déchets ménagers, 63 millions pour les entreprises hors construction et 224 millions de tonnes pour la construction. Parallèlement, la politique nationale issue de la loi pour la transition énergétique pour la croissance verte de 2015 a défini les objectifs suivants :

  • 55 % de déchets recyclés
  • 10% de réduction de la production de déchets ménagers et assimilés (DMA)
  • 70% de déchets du BTP valorisés
 

Pour atteindre ces objectifs, l’économie circulaire a été adopté comme cadre de référence.

Ce concept, issu de réflexions des années 70-80, a été popularisé par les initiatives de la fondation Ellen MacArthur qui travaille depuis 2009 à faire évoluer les stratégies et les procédures des entreprises afin de favoriser la transition vers une économie circulaire.
Dans la loi de 2015, l’article 70 précise que « l’économie circulaire vise à dépasser le modèle économique linéaire consistant à extraire, fabriquer, consommer et jeter en appelant à une consommation sobre et responsable des ressources naturelles et des matières premières ainsi que, par ordre de priorité, à la prévention de la production de déchets ». Pour l’ADEME, l’économie circulaire vise à diminuer le gaspillage des ressources.
Concrètement, elle s’articule autour des champs d’action suivants :

  • Production et offre de biens et services : approvisionnement durable en ressources, écoconception des biens et services, économie de la fonctionnalité (recours à un service plutôt que la possession d’un bien)
  • Consommation : achat responsable, allongement de la durée d’usage, recours au réemploi et à la réparation
  • Gestion des déchets : recyclage, valorisation énergétique

 

Les défis de l’économie circulaire

 

La loi anti-gaspillage pour une économique circulaire (loi AGEC) de Février 2020 a été conçue pour favoriser une montée en puissance des pratiques liées à l’économie circulaire. Elle vise à :

  • allonger la durée de vie des produits pour protéger le consommateur
    sortir du plastique jetable
    favoriser la généralisation de l’éco-conception
    favoriser l’incorporation de matières recyclées
  • favoriser le réemploi et la réparation dans les pratiques des entreprises
    renforcer le tri, le réemploi et la valorisation des déchets du BTP
 

À travers cette loi, la puissance publique organise la fin progressive de tous les emballages en plastique à usage unique. Il s’agit entres autres des bouteilles en plastique, des tubes de dentifrice, des bidons de lessive, des sachets de salade…
Sur le volet lutte contre le gaspillage, la loi interdit progressivement l’élimination des invendus non alimentaires afin de limiter la surproduction et encourager le don en faveur d’associations de lutte contre la précarité. Pour les produits alimentaires, les secteurs de la distribution alimentaire et de la restauration collective devront réduire le gaspillage alimentaire de 50% par rapport au niveau de 2015 d’ici 2030. L’objectif est le même pour les acteurs de la transformation de denrées alimentaires et de la restauration commerciale. Les grossistes devront donner les produits alimentaires invendus aux associations. Les sanctions envers ceux qui détruisent les denrées alimentaires invendues sont renforcées.
Face à un environnement réglementaire qui se durcit, on observe la montée en puissance de plateformes et outils collaboratifs permettant la mise en place d’action concrètes de recyclage, de réemploi, d’éco-conception.
Ainsi dans le secteur de la construction qui reste l’un des plus productifs en déchets, Hesus propose une plateforme de gestion et de valorisation des matériaux et déchets de chantier. Il y a aussi la l’émergence de places de marché pour accompagner la demande croissante en matériaux recyclés. Il s’agit par exemple de Waste MarketPlace, Backacia, Cycle Up ou Trinov.
Pour lutter contre le gaspillage alimentaire, on peut compter sur les plateformes qui permettent de :

  • cuisiner zéro déchet : Popotte Duck, KitchenPal, Save Eat
  • acheter les invendus à prix cassé : Mummyz, Phenix, Too Good to Go, Zéro Gâchis, Pagachey
  • donner: HophopFood, Geev, Jette Pas Partage
 

Sur le créneau des produits non alimentaires certains acteurs tels que : leboncoin, BackMarket ou Vinted sont déjà bien établis.
Bien que l’économie circulaire soit au cœur du modèle de certaines entreprises, ce sont bien toutes les organisations qui sont appelées à s’y investir. Que ce soit à travers la politique d’achat, la gestion des déchets, les approvisionnements en consommables, la gestion du parc informatique, les portes d’entrée sont multiples et cumulables.

C’est pour accompagner les organisations vers les enjeux de l’économie circulaire et de la transition socio-écologique au sens le plus large que le cabinet .Figures a été créé. Fort de l’expérience professionnelle de ses associés et de la diversité de son équipe, nous sommes un cabinet de conseil, d’audit et d’expertise-comptable résolument dédié à l’accompagnement de la transition socio-écologique.

Notre place est aux côtés de nos clients, nos équipes et nos partenaires. Notre ambition est de leur permettre de construire un futur souhaitable. Consultants, experts-comptables et auditeurs, nous facilitons le développement des modèles économiquement performants, ambitieux socialement et respectueux de l’environnement. Vous souhaitez vous engager dans une dynamique d’économie circulaire, contactez-nous !

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